jeudi 5 novembre 2009

Fiche sur la premiere critique du mercantilisme

Première critique du mercantilisme.

I. Le cadre social.

Au 15ème et 16ème siècle le Portugal et l’Espagne pose les bases de l’économie capitaliste grâce aux découverte du Nouveau Monde.

Le 17ème siècle voit l’émergence des Provinces Unies qui appliquent un capitalisme plus poussé et se libèrent de la tutelle espagnole. Mais cet état doit faire face à l’essor industriel européen qui est soutenu par des politiques mercantilistes et des états fortement protectionnistes.

L’Angleterre prend alors la relève et domine l’Europe grâce à sa puissance maritime. La New Amsterdam qui figurait d’emblème de la puissance des provinces unies est passée aux mains anglaises.

En France Colbert dans la seconde moitié du 17ème accélère le développement des manufactures.

Au 18ème la France et au royaume uni voient un développement des activités financières et de la spéculation. Cette époque voit aussi la création des grandes compagnies maritimes.

En Angleterre, le servage disparaît, la jachère est remplacée par la culture fourragère.

II. Le cadre intellectuel.

La méthode cartésienne est mise en valeur dans la critique du mercantilisme. Aristote, un biologiste observateur des phénomènes naturels donnant à leur manifestation un sens rattaché à leur fin, conçoit le monde comme étant fortement hiérarchisé.

Sa théorie est attaquée à partir du 16ème sicle par des grandes découvertes comme celle de Copernic et Galilée.

III. Le libéralisme de Boisguilbert.

« Pour que l’idée s’imposât que des mécanismes naturels gouvernent l’ensemble de la vie économique il fallait rompre avec la conception mercantiliste qui préconisait un interventionnisme étatique pour l’enrichissement de la nation ».

Voir Sir Dudley North en 1691. Celui ci applique la méthode cartésienne à l’économie et tire des principes qui vont à l’encontre de la doctrine mercantiliste. Selon lui le monde est une nation et les états des individus la composant. La loi ne peut et ne dois pas fixer les prix, ceux ci résultant de la rencontre de l’offre et de la demande.

Boisguillebert à la fin du 17ème dans son Traité des grains et dissertation sur la nature des richesses de l’argent et des tribus prône une réforme fiscale pour relancer la consommation en France. Il donne la primauté au produit agricoles sur les produits manufacturés. Alors que les mercantilistes veulent développer l’exportation de ces mêmes produits. La division du travail au sein d’une nation est source de débouché.

Pour qu’un produit trouve preneur son prix doit selon Boisguillebert être conforme à la justice, à la nature.

Cependant son analyse est trop focalisée sur le marché intérieur et omet ainsi les débouchés extérieurs qui ont empiriquement permis aux nations dominantes d’Europe de prospérer.

L’interdépendance qualifiée par cet auteur entre les professions sera la base de la loi des débouchés de Say dans la mesure où toute offre crée sa propre demande.

IV. Les limites de l’enrichissement par le commerce, Richard Cantillon.

Bien que pour Cantillon la valeur d’un objet dérive non du travail mais de la terre utilisée et la valeur de la monnaie, de la quantité de métaux précieux, il critique le mercantilisme dans la mesure où l’Etat perdra l’or accumulé « par le cour ordinaire des choses ».

V. David Hume Discours Politiques.

Hume a fortement influencé Adam Smith. Il critique le mercantilisme tout en retenant ce que celui ci a apporté de favorable à l’Europe. Il faut noter que pour lui la propriété n’est pas un droit naturel mais résulte du travail. Il accorde aux mercantilistes l’édification d’Etats puissants grâce à la protection du marché intérieur et à l’exportation. Il soutient aussi que par la suite la politique mercantiliste n’a plus de raison d’être.

On retiendra surtout Hume pour avoir discerner l’équilibre automatique de la balance commerciale. Qui sera la base du libéralisme ricardien. Le pouvoir d’achat d’une monnaie étant inversement proportionnel à sa quantité. L’abondance de l’or causant une hausse des prix. Et une perte d’or causant une baisse des prix et donc un regain d’exportation.

L’optimisme libéral de Hume s’oppose au mercantilisme.

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